Diplôme national de thanatopracteur – théorie
Pour pouvoir se présenter au concours national de thanatopracteur, il est essentiel de suivre une formation théorique de minimum 190h.
Pour l’obtention du diplôme, il est également obligatoire de réaliser au minimum 75 soins de conservation.
EI Groupe vous propose une formation complète et immersive, de la théorie à la pratique :
-La journée d’observation avec un thanatopracteur, obligatoire pour intégrer la formation
-La formation théorique de 273 heures à la préparation de l’examen écrit du concours national
-Un espace de formation dédié sur notre plateforme de formation en ligne EI-Academie pour vous préparer au mieux au concours et augmenter vos chances de réussite (Quizz, QCM avec + de 2000 questions / réponses)
Apprenez aux côtés de professionnels du métier encore en activité : médecins légistes, interne en médecine, thanatopracteur, comptable et directeur des pompes funèbres.
(Certificateur MINISTERE CHARGE DE LA SANTE – RNCP 38541 valable jusqu’au 01/01/2029)

Présentation de la formation
- Maîtriser les techniques et processus de thanatopraxie, en comprenant les enjeux biologiques, historiques et esthétiques liés aux soins de conservation des défunts, afin d’assurer la réalisation de ces soins dans le respect des normes professionnelles et éthiques,
- Appliquer les cadres juridiques et réglementaires qui régissent les pratiques funéraires en France, afin de garantir la conformité légale des opérations de thanatopraxie et des services funéraires associés. Maîtriser les étapes d’un soin de conservation, dans différents lieux (chambre funéraire, mortuaire ou à domicile),
- Gérer les implications médico-légales lors des soins de conservation, en repérant les signes de décès suspects et en appliquant les protocoles judiciaires appropriés,
- Maîtriser les principes d'hygiène et de sécurité sanitaire essentiels à la pratique de la thanatopraxie, en comprenant les risques professionnels associés et en appliquant les mesures préventives et correctives appropriées pour assurer la sécurité des opérateurs et des familles,
- Intégrer les principes fondamentaux de l'ergonomie et des techniques de manutention afin de prévenir les risques musculosquelettiques et d'optimiser les conditions de travail lors des interventions de thanatopraxie,
- Maitriser les bases anatomiques, histologiques et physiologiques du corps humain, nécessaires à la réalisation de soins de thanatopraxie précis et adaptés aux spécificités corporelles,
- Développer les compétences en gestion d'entreprise spécifiques au secteur funéraire, en maîtrisant les concepts comptables, financiers et administratifs pour assurer la viabilité et le bon fonctionnement d'une entreprise de thanatopraxie,
- Décrire les enjeux éthiques, déontologiques et psychosociologiques liés à la mort et aux pratiques funéraires, afin d’exercer la profession de thanatopracteur dans le respect des valeurs humaines et des normes professionnelles
- Demandeurs d'emploi
- Salariés en reconversion professionnelle
- Être âgé d'au moins 18 ans
- Avoir le diplôme du baccalauréat ou d’un niveau IV équivalent
- Présentation du casier judiciaire N°3 (moins de 3 mois)
- Présentation d'un certificat médical d’aptitude à exercer
- Avoir son carnet de vaccination à jour (DT polio + Hépatite B)
- Détenir le permis de conduire (ou en cours)
- Responsabilité civile
- Evaluation de l’atteinte des objectifs pédagogiques
Evaluation à l’issue de chaque module de formation
1 journée d’examen blanc planifiée à la fin de la formation afin d’évaluer l’atteinte des objectifs.
- Evaluation sommative certificative
La validation de la partie théorique du Diplôme National de Thanatopracteur repose sur deux épreuves écrites d'admissibilité, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur. Ces épreuves comprennent un questionnaire à choix multiples (QCM) d'une durée de trois heures, noté sur 130 points, et une épreuve de questions à réponse courte (QRC) d'une durée de trois heures, notée sur 70 points. La réussite de ces épreuves est conditionnée à l'obtention d'une note suffisante pour figurer parmi les candidats admissibles. Il est à noter que toute note égale à 0 obtenue dans les matières principales, telles que la thanatopraxie ou les soins de conservation et la réglementation funéraire, est éliminatoire. Les candidats admissibles à l'issue des épreuves théoriques seront autorisés à suivre la formation pratique, dont la validation est également nécessaire pour l'obtention finale du diplôme. Les épreuves écrites sont corrigées par les membres du jury national, désignés par le président du jury national, garantissant ainsi une évaluation objective et rigoureuse.
"Arrêté du 18 mai 2010 fixant les conditions d'organisation de la formation et de l'examen d'accès au diplôme national de thanatopracteur" (https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000022235468)
- Diplôme national de Thanatopracteur: concours théorique
- Un seul bloc de compétences, pas de validation partielle possible.
Thanatopraxie ou soins de conservation : théorie et pratique (77h / 11 jours)
La théorie des soins permet d’expliquer les actes, les gestes et les processus qui s’enchaînent lors de la réalisation du soin. Tous les cas de traitements particuliers sont évoqués ; le traitement des adultes, enfants, des défunts autopsiés, des corps putréfiés… L’ensemble des difficultés liées à l’évolution du corps est développé ; tout comme les produits et le matériel.
- Historique des soins de conservation
Objectif : identifier les principaux temps de l’histoire dans laquelle s’inscrit la thanatopraxie : pratique de l’embaumement dans l’Antiquité, découverte du circuit sanguin, conservation des pièces anatomiques et des corps à des fins funéraires (XIXe siècle), développement et l’encadrement règlementaire de la thanatopraxie en Europe (XXe siècle).
- Les liquides conservateurs
Objectif : définir la composition des produits et le mécanisme d’actions et de diffusion de produits: qualité, différents fluides artériels, formules de dosage, chimie de la thanatopraxie, biophysique des fluides (passage des membranes, circulation des produits).
- L’art restauratif, la cosmétique et l’esthétique : définitions et bonnes pratiques
Cosmétique et esthétique, distinction entre la thanatopraxie et l’art restauratif, traitement des lésions simples et complexes.
- Les différentes étapes du déroulement d’un soin de conservation
Objectif : décrire le déroulement d’un soin, le matériel et les équipements utilisés, l’ordre et les techniques d’injection et les techniques de drainage ; analyser les difficultés résultant des spécificités de chaque soin et les méthodes permettant de les maitriser: préparation et hygiène du corps, technique de la recherche artérielle : guides et repères ; guides linéaires anatomiques ; choix des points d’injection, technique de suture : fermeture de la bouche / les différentes sutures, technique de fermeture des yeux et finition esthétiques, coiffure, habillage et présentation du corps.
- Traitements spécifiques
Traitement des corps autopsiés (don d’organes – autopsies médico-légales), traitement des corps putréfiés, traitement des nouveaux nés et des enfants, traitement des corps avec pathologies particulières (cardiaques, respiratoires ou digestives).
- Retrait des prothèses fonctionnant au moyen d’une pile
Différents types de prothèses, technique de retrait
Réglementation funéraire (35h / 5 jours)
Expliquer la législation funéraire, tout en veillant à conforter la sérénité des vivants et à garantir le respect des défunts. Depuis l'adoption de la loi du 8 janvier 1993, l'une des conditions nécessaires pour obtenir l'habilitation est de justifier que les agents disposent de la capacité professionnelle pour exercer les fonctions souhaitées. Le règlement national des pompes funèbres, établi par un décret du 9 mai 1995, requiert ainsi une formation professionnelle obligatoire pour tous les personnels qui assurent leurs fonctions en étant en contact direct avec les familles et en participant personnellement à l'exécution de l'une des prestations funéraires relevant du service extérieur des pompes funèbres.
Objectif : maitriser le cadre règlementaire dans lequel s’inscrit la thanatopraxie et maitriser la règlementation qui gouverne spécifiquement cette dernière.
- Environnement juridique et administratif : La hiérarchie des normes, l’organisation administrative de l’Etat et le rôle du préfet, la notion de service public.
- Le service extérieur des pompes funèbres : Les composantes du service public des pompes funèbres, les différents modes de gestion.
- L’habilitation dans le domaine funéraire : Définition, condition d’obtention, suspension et retrait.
- La notion de capacité professionnelle : L’encadrement règlementaire de la délivrance du diplôme national de thanatopracteur et de la pratique des soins de conservation (encadrement des soins à domicile, information des familles (document d’information), traçabilité des soins). La règlementation applicable aux chambres funéraires et mortuaires. Les opérations consécutives au décès : opérations obligatoires : certificat de décès, fermeture du cercueil, autorisation d’inhumer ou de crémation, le cas spécifique des obstacles médico-légaux ; opérations facultatives : admission en chambre funéraire, soins de conservation, moulage, dépôt temporaire, transport avant et après mise en bière ; Police des funérailles. Le conseil national des opérations funéraires.
La médecine légale (14h / 2 jours)
Le cours de médecine légale apporte aux étudiants les connaissances nécessaires en matière d’organisation de la justice, d’autopsies et d’expertises.
Objectif : repérer des lésions suspectes lors d’un soin de conservation ; alerter après la découverte de ces dernières ; définir l’aspect particulier du corps lors de certains processus de mort.
Les différentes autopsies : scientifique, médico-légale, civile ; connaitre les différents cadres légaux de réalisation de ces autopsies ; les possibilités d’opposition des familles et des personnes décédées selon les cadres.
L’autopsie médico-légale : le cadre judiciaire de l’autopsie médico-légale ; le déroulement d’une autopsie médico-légale ; le cadre d’un éventuel soin de conservation sur réquisition du procureur de la République.
La mort suspecte : la notion de mort suspecte ; la conduite à tenir en cas de mort considérée comme suspecte ; les constatations sur le corps pouvant être considérées comme suspectes (les contusions, les plaies) ; les lésions de maltraitance sur enfant ou personnes âgées.
Aspects spécifiques selon les modes de décès : aspect du corps lors des mécanismes d’asphyxies, après pendaison ou strangulation, après noyade et lors de certaines intoxications (monoxyde de carbone, morts toxiques).
Taphonomie, thanatomorphose : évolution des signes de la mort, le mécanisme de putréfaction.
Hygiène, sécurité sanitaire, responsabilité (35h / 5 jours)
La sécurité sanitaire traite de la gestion du risque concernant la santé des opérateurs et des familles. C'est un enjeu majeur, qui mobilise toute notre attention. Elle est nécessairement pluridisciplinaire car il s’agit de prévenir ou de contrôler tous les risques liés à la pratique de la Thanatopraxie.
Le développement de cette matière est intimement lié à la pratique quotidienne du Thanatopracteur, qui doit mettre en application toutes les règles d’hygiène et de sécurité en vigueur dans la profession.
I Les risques professionnels :
Des virus aux bactéries, nous sommes tous concernés par la microbiologie, source indispensable à la compréhension de la biologie du cadavre. L’hygiène revêt toute son importance en matière de protection et de prévention des risques lors de la réalisation des actes. Le cours de toxicologie apporte des éléments sur les produits chimiques, ainsi que sur les données techniques et médicales.
Objectif : identifier les mécanismes de l’infection, de l’immunité, définir les mécanismes de prévention des accidents et agir en cas de survenue d’un accident.
Les risques infectieux : notion de microbiologie (bactéries, virus, champignons, parasites, mécanisme d’action des agents infectieux, modes de transmission) ; les pathologies infectieuses transmissibles ; la réglementation en matière de vaccination des thanatopracteurs.
Les risques chimiques liés à l’utilisation des produits biocides de la thanatopraxie : La mort toxique et les différents types d’intoxication ; le devenir des toxiques dans l’organisme (absorption, distribution, métabolisme et élimination) ; la toxicité des produits de thanatopraxie ; savoir lire une étiquette de danger et connaitre les pictogrammes ; savoir lire une fiche de données de sécurité ; les modes d’action des toxiques (toxicité aigüe et chronique) ; les principales substances toxiques (les alcools, les volatiles et les risques liés à la manipulation de ces produits).
Hygiène et sécurité : Notions générales et équipement de protection individuelle ; adopter les mesures d’hygiène et de sécurité indispensable ; identifier les bonnes pratiques ; accidents du travail et maladies professionnelles ; connaitre les techniques de nettoyage et de bionettoyage du matériel ; la conduite à tenir en cas d’accidents d’exposition au sang.
Les démarches de prévention et de précaution : Les démarches générales de prévention, l’hygiène sur le lieu de travail ; les protections collectives et individuelles ; les pictogrammes de sécurité et étiquettes.
Les outils de prévention ; le médecin du travail ; le CSE ; le document unique ; l’organisation des secours.
II Les précautions particulières liées à la pratique des soins de conservation dans les différents lieux dédiés : au domicile du défunt, en chambre funéraire, en chambre mortuaire.
Objectif : Appliquer les précautions particulières respecter en fonction du lieu dans lequel on se déroule le soin de conservation.
III Responsabilité :
Objectif : Appliquer le cadre réglementaire de la sécurité au travail, comprendre les différents types de responsabilité et l’organisation du système judiciaire français.
La notion de responsabilité (organisation judiciaire de la France, responsabilité civile, administrative et pénale, responsabilité individuelle et en entreprise) le cadre règlementaire de la responsabilité
Les droits et devoirs qui s’attachent aux salariés et aux chefs d’entreprise en matière de sécurité au travail
IV La gestion des déchets issus de l’activité des thanatopracteurs
1- Les DASRI
La gestion des déchets et des dispositifs intracorporels : définition de DASRI ; le cadre règlementaire applicable ; les différents conditionnements ; le stockage (lieu et type) ; le transport (ADR) ; le suivi et les conditions d’élimination (bordereau CERFA, facturation, archivage)
2- Les autres déchets issus des soins de conservation.
Ergonomie et Manutention (14h / 2 jours)
Objectif : intégrer les principes de base en ergonomie ; utiliser des méthodes de manutention appropriées.
Anatomie et physiologie en lien avec l’ergonomie : compréhension de la mécanique articulaire du rachis ; appareil locomoteur et mouvements.
Les risques physiques liés à la manutention : les troubles musculosquelettiques.
La prévention des accidents dorso-lombaire, des troubles musculosquelettiques et les bonnes pratiques.
L’histologie, l’anatomie et la physiologie élémentaire (35h / 5 jours)
Matière obligatoire, le cours d’anatomie et physiologie élémentaire permet l’étude et la connaissance du corps humain. Son application à la Thanatopraxie est primordiale. Elle représente une base indispensable. À mi-chemin entre la biologie cellulaire et l’anatomie, l’histologie est la branche de la biologie qui étudie les tissus, appelée autrefois « anatomie microscopique ». Elle a pour but d’explorer la composition, la structure et le renouvellement des tissus, ainsi que les échanges cellulaires en leur sein.
L’application en Thanatopraxie permet de connaître la pénétration tissulaire des fluides de conservation.
Objectif : acquérir des notions d’anatomie, de physiologie et d’histologie utiles et cohérentes avec la profession de thanatopracteur.
Le système neuromusculaire et squelettique : acquérir des notions sur l’anatomie et la physiologie de l’appareil locomoteur.
Le système neuro-cérébral : acquérir des notions sur l’anatomie et la physiologie du système nerveux ; connaitre la vascularisation cérébrale.
Le système cardiocirculatoire : identifier le fonctionnement de la circulation sanguine et les différents vaisseaux impliqués.
Les organes des sens : anatomie physiologie de la peau et des muqueuses, de l’œil et de l’oreille.
Le système digestif, le système respiratoire et le système urinaire : acquérir des notions anatomiques des différents organes et du fonctionnement des appareils.
Histologie : la cellule ; les tissus épithéliaux et conjonctifs ; processus inflammatoires, tumoraux et dysplasiques.
Éléments de gestion des entreprises (14h / 2 jours)
La gestion est un art simple et compliqué, reposant sur un certain nombre de codes (la comptabilité) et d'outils de mesure (les indicateurs de gestion). Le programme comprend le système de comptabilité légal dans lequel il est utile et obligatoire - de s'insérer ; les projets à gérer ; la description de notre activité et l’amélioration de son fonctionnement. L’accent est mis sur la micro-entreprise, les cahiers journaliers, la trésorerie et son fonctionnement.
Initiation au droit social : principales obligations règlementaires et légales des entreprises.
Le contrat de travail et son exécution : les différents types de contrat de travail ; la conclusion du contrat de travail ; le contenu du contrat de travail ; son exécution et sa rupture.
Comptabilité : le compte de résultat ; le bilan ; le plan comptable ; la gestion (analyse d’exploitation, analyse financière, comptabilité analytique) ; les travaux de fin d’exercice (amortissement, provisions, affectation du résultat).
Sciences humaines de la mort, éléments de déontologie et d’éthique (14h / 2 jours)
Il s'agit là de situer l'apport particulier des sciences humaines au regard du questionnement sur la mort. De nouveaux éléments de notre culture font de ce questionnement, un enjeu très important du monde contemporain. Il s’agit de connaître la confrontation des cultures occidentales et orientales, les nouvelles données du domaine des sciences biomédicales, les changements sociaux-économiques et la question du droit à la vie et à la mort, entre autres. Il est ainsi fourni aux élèves, l'occasion d'une véritable réflexion rationnelle sur ces sujets. Une explication du travail psychologique du deuil vient compléter ce cours.
Objectif : Définir le processus de deuil ; s’adapter aux différentes pratiques confessionnelles présentes en France ; identifier les enjeux juridiques et éthiques autour de la personne décédée ; s’exprimer et échanger avec la famille ou les proches du défunt ; apporter une information éclairée.
Ethique de la mort : histoire et psychosociologie de la mort.
La mort dans le monde contemporain : le processus de deuil ; les rituels présents en France.
Le statut juridique de la personne décédée : la protection du cadavre ; la protection de l’image du défunt.
Les principes déontologiques : Le secret professionnel : le cadre légal et règlementaire, le contenu et la portée du secret, le secret du au défunt ; Le respect du défunt.
Relation et communication avec la famille et les proches du défunt.